Mardi 19 mars, le tribunal de la ville de Norton a refusé la libération sous caution à Ishmael Chokurongerwa, 56 ans, prophète autoproclamé et chef d’une secte religieuse zimbabwéenne.
Ce chef religieux a comparu devant le tribunal de la ville de Norton, près de la capitale Harare, avec sept membres de son église. Ils font aussi face à des accusations.
Christine Nyandoro, juge de Norton, justifie cette décision par le fait que M. Chokurongerwa pourrait « user de son influence pour interférer avec les témoins et il y aurait un tollé s’il est libéré ». Elle affirme que ce chef religieux et ses huit coaccusés vont rester en détention jusqu’au 4 avril, date de la prochaine audience.
Mais, Me Purity Chikangaise, avocate des suspects, va interjeter appel. « Les faits doivent être vérifiés lors du procès », a-t-elle déclaré.
Connu sous le nom de Madzibaba Ishmael, Chokurongerwa est derrière les barreaux depuis, la semaine dernière, sur fond des soupçons de maltraitance d’enfants. Il a été identifié par la police comme un dirigeant de l’église Johane Masowe ou « vêtement blanc ». Des fidèles cette église ont déjà été accusés de maltraitance de femmes et d’enfants au Zimbabwe.
Les suspects ont été accusés d’avoir violé la loi sur l’enterrement, la crémation et la loi sur les enfants. En fait, la police a trouvé 251 enfants d’âge scolaire en train d’effectuer des travaux manuels dans leur ferme ainsi que seize tombes non enregistrées.
Josaphat Mayi