Jacob Zuma, ex-président sud-africain, est autorisé à faire appel d’une décision de justice sur son retour en prison pour y purger sa peine. La Haute cour du Gauteng l’a annoncé mardi 21 décembre. Mais ses avocats estiment que « renvoyer leur client en prison équivaut à une condamnation à mort ».
« Le tribunal dit qu’il doit retourner à cet endroit où les médecins et les autorités pénitentiaires disent qu’ils ne peuvent pas s’occuper de lui », a déclaré Me Dali Mpofu, avocat de M. Zuma.
Il indique qu’il y a d’énormes chances de succès en appel devant une juridiction supérieure. « Autant sur le point de l’interprétation que sur le point de rationalité, un autre tribunal que la Cour constitutionnelle étudierait différemment ce sujet. Mais le problème est plus grave que cela. Vous avez le droit de s’attaquer à ces arguments, de les rejeter ou les accepter. Ce sont de sérieux arguments d’interprétation de la loi », a ajouté l’avocat de Jacob Zuma.
L’ancien président sud-africain, 80 ans, a été condamné pour avoir défié une ordonnance du tribunal. Ce dernier l’a ordonné de comparaître devant une commission sur des allégations de corruption au cours de son mandat de président de 2009 à 2018. Il a été libéré sur parole médicale plutôt cette année. Mais la Haute Cour de Gauteng a jugé la semaine dernière que sa libération conditionnelle a été illégale.
En juillet dernier, son emprisonnement a déclenché des protestations de ses partisans qui ont demandé sa grâce immédiate et sa libération de prison. Les manifestations ont dégénéré en violences chaotiques au cours de laquelle des camions, des magasins et des entrepôts ont été pillés et incendiés. Plus de 300 personnes sont mortes.
Ali Maliki