Lundi 12 août, le principal syndicat de l’aviation du Kenya a annoncé de décréter une grève dès la semaine prochaine, en raison d’un projet d’accord avec une société indienne pour développer le plus grand aéroport du pays.
La presse locale indique qu’il s’agit d’une action industrielle qui pourrait provoquer des perturbations majeures dans cette plaque tournante du voyage en Afrique de l’Est.
« Nous reconsidérerons notre intention de nous engager dans une action industrielle seulement si l’accord d’Adani Airport Holdings Limited est abandonné dans son intégralité », a déclaré Moss Ndiema, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’aviation du Kenya, dans le préavis de grève.
Selon le syndicat des travailleurs de l’aviation du Kenya, qui représente les employés des aéroports, que l’accord proposé annoncé le mois dernier avec l’entreprise indienne Adani Airport Holdings entraînerait des pertes d’emplois et ferait venir des travailleurs non kenyans.
Il appelle le gouvernement à abandonner ce qu’il a qualifié de « vente illégale prévue de JKIA (aéroport international Jomo Kenyatta) à Adani Airport Holdings of India » dans un préavis de grève de sept jours publié lundi.
Dans un communiqué, le gouvernement kényan indique que l’aéroport n’était pas à vendre. Il affirme qu’aucune décision n’avait été prise quant à la mise en œuvre de ce qu’il a appelé un partenariat public-privé proposé pour moderniser la plateforme.
Ce lundi, Elijah Miano, porte-parole de la KAA confirmé avoir reçu un préavis de grève. Selon lui, l’entreprise espère qu’une solution pourra être trouvée par la négociation.
Au Kenya, la proposition d’Adani le mois dernier explique que JKIA dépassait sa capacité de 7,5 millions de passagers par an et avait un besoin urgent d’améliorations, citant des incidents comme des fuites sur les toits qui, selon le gouvernement, avaient causé un « embarras international ». Le gouvernement dit que la modernisation de JKIA pourrait coûter 2 milliards de dollars.
C’est un montant que le gouvernement est contraint de financer en raison de la situation budgétaire difficile actuelle.
« Toute grève pourrait également entraîner des perturbations importantes pour la compagnie aérienne nationale Kenya Airways », a dit le gouvernement.
Si les autorités ont déclaré qu’Adani ajouterait une deuxième piste à JKIA et moderniserait le terminal de passagers, elle a réitéré son appel à la démission de l’ensemble du conseil d’administration de l’Autorité aéroportuaire du Kenya (KAA).
Josaphat Mayi