Lundi 22 avril, un groupe de partis politiques et d’organisations de la société civile maliennes ont appelé la Cour suprême à annuler l’ordre de suspension des activités politiques imposée par la junte.
Ils indiquent d’avoir saisi conjointement au plus haut tribunal du Mali dans le but d’annuler le décret qu’ils considèrent comme tyrannique et oppressif. Selon Drissa Traoré, secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), avec ce décret, les autorités maliennes confirment une nouvelle fois leur volonté d’étouffer toute voix dissidente. Et, surtout, de conduire le Mali vers un régime dictatorial sans précédent.
« Nous assistons à une restriction de l’espace civique et à une tentative de prise du pouvoir », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Ces dernières semaines, les tensions se sont accrues au Mali. C’est en raison de l’incapacité des autorités à organiser les élections promises et du décret ultérieur qui limite la vie politique au nom du maintien de l’ordre public.
La junte actuelle du Mali a pris le pouvoir lors d’un deuxième coup d’État en 2021. Elle a ensuite promis de restaurer le régime civil d’ici mars 2024 à la suite des élections de février de cette année.
Mais, en septembre dernier, les autorités ont annoncé qu’elles devront reporter sine die les élections de février pour des raisons techniques.
Josaphat Mayi