« Ma décision longuement et murement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 », a déclaré le président Macky Sall lors de son adresse à la nation lundi 3 juillet.
Il s’agit d’une décision attendue à Dakar. Pas de candidature pour un troisième mandat. « J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété, ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat », a rappelé le président Macky Sall.
Sans doute, le chef de l’Etat sénégalais vient de dissiper le flou sur ses intentions. Finalement, Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, met fin au suspense. Sa décision de renoncer à un troisième mandat tombe à l’issue d’un dialogue politique.
« On a tant spéculé, commenté ma candidature à cette élection. Mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente, et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain », a dit le chef de l’Etat sénégalais.
Pour lui, le Sénégal dépasse « ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence ».
Au Sénégal, la Constitution avait été révisée en 2016. Pour le camp au pouvoir, cette révision a remis les compteurs à zéro. L’opposition, elle, a prêté au président Macky Sall les intentions de briguer un troisième mandat. Ce qui a crispé le climat politique.
La veille de ce discours, l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, a appelé les Sénégalais à « sortir massivement » les prochains jours. La condamnation de M. Sonko dans une affaire de mœurs, qui le rend en l’état actuel inéligible, a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l’opposition.
Macky Sall décide de tour la page d’un troisième mandat, la pression va-t-elle baisser du côté de l’opposant Ousmane Sonko ?
La Rédaction