Au Togo, l’opposition a contesté une liste électorale validée par une organisation internationale la semaine dernière. En fait, ces opposants craignent toujours des fraudes lors des prochaines élections législatives.
Jusque là, aucune date n’a été fixée pour le vote parlementaire au Togo. Mais l’opposition espère défier la majorité du parti présidentiel après avoir boycotté les dernières élections en 2018.
Le gouvernement togolais avait demandé à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) l’audit du fichier électoral. La semaine dernière, l’OIF l’a déclaré « fiable ».
« C’est une nouvelle astuce pour renforcer la fraude électorale avec une certification par l’OIF », a déclaré à l’AFP Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), un parti d’opposition. Gérard Adja, secrétaire exécutif de l’alliance DMP des partis et organisations de la société civile, a déclaré qu’ils rejetaient les conclusions de l’OIF.
Gnassingbé avait promis en décembre dernier que des élections auraient lieu dans un délai de 12 mois, mais les autorités n’ont donné aucune indication sur la date.
Cette année, l’opposition a mobilisé ses partisans pour qu’ils s’inscrivent dans les centres de cartes d’électeurs. Le chef de l’Etat togolais est au pouvoir depuis 2005 après le décès de son père, le général Eyadema Gnassingbé qui a dirigé le pays pendant 38 ans.
Gnassingbé a été réélu à plusieurs reprises, lors d’élections toujours contestées par l’opposition.
AFP/Sahutiafrica