«L’Éthiopie rejette l’ingérence fâcheuse de la Ligue des États arabes dans l’affaire du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) après la soumission par la Ligue d’une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU et à l’Assemblée générale de l’ONU pour intervenir dans cette affaire», a déclaré Demeke Mekonnen, chef de la diplomatie éthiopienne, dans ce communiqué ce mardi 06 juillet.
Le ministre éthiopien des Affaires étrangères affirme que «la Ligue des États arabes est réputée pour son soutien inconditionnel à toute revendication présentée par l’Égypte au sujet du Nil». C’est une déclaration qui intervient à deux jours de la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le barrage du Nil.
En juin dernier, la Ligue arabe a annoncé qu’elle soutenait une intervention du Conseil de sécurité dans cette affaire. Mais l’Éthiopie insiste pour que les négociations se déroulent dans le cadre d’un processus en cours sous l’égide de l’UA, rapporte l’AFP. Les trois États ne sont pas parvenus à un accord. C’était après des négociations menées sous l’égide de Félix Tshisekedi, président en exercice de l’UA.
La construction du barrage du Nil attise des tensions entre le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie. Pour l’Éthiopie, ce projet est crucial pour son autonomie énergétique. Mais aussi pour son développement, alors que l’Égypte et le Soudan le voient comme une menace pour leurs ressources en eau.
Trésor Mutombo