L’Ethiopie viole davantage ses engagements au titre de la Déclaration des principes signées en 2015 par l’opération unilatérale du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne. L’annonce a été faite par le gouvernement égyptien mercredi 09 mars. Le Caire affirme que l’exploitation unilatérale des fleuves internationaux par Addis-Abeba a déjà causé de graves dommages à ses voisins, dont la Somalie.
« L’Egypte compte sur le soutien continu de ses frères arabes et de tous les partenaires internationaux pour exhorter l’Ethiopie à remplir ses obligations et à faire preuve d’un esprit de coopération, ce qui conduirait à parvenir sans délai à un accord juridique contraignant et équitable sur les règles de remplissage et d’exploitation du barrage de la Renaissance conformément à la déclaration présidentielle publiée par le Conseil de sécurité en septembre 2021 », a déclaré Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères.
Il affirme que l’Ethiopie avait commencé à remplir unilatéralement le barrage au cours des deux dernières années. « Je réitère les constantes de cette position, car je confirme le refus de l’Egypte de lancer unilatéralement l’opération du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie le mois dernier, ce qui est une nouvelle persistance de la part de la partie éthiopienne à violer ses obligations en vertu de l’accord de la Déclaration de principes de 2015, », a-t-il ajouté.
Fin février, l’Ethiopie a officiellement inauguré le démarrage partiel de la production d’électricité du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd).
Depuis avril 2021, les négociations sur le Gerd sont en arrêts, après que l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie n’ont pas réussi à s’entendre avant le début du deuxième remplissage du barrage, que l’Éthiopie a mis en œuvre en juillet.
Le Caire et Khartoum rejettent l’insistance d’Addis-Abeba à remplir le barrage avant de parvenir à un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation. L’Egypte et le Soudan considèrent le barrage comme une menace pour leurs approvisionnements vitaux en eau, tandis que l’Ethiopie le considère comme essentiel pour le développement et le doublement de sa production d’électricité.
Ali Maliki