« Je jure devant le peuple et sur mon honneur de respecter et de faire respecter la Constitution, l’acte fondamental et les lois et de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les Burkinabè », a déclaré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso, main droite levée.
Boureima Cissé, Président par intérim du Conseil constitutionnel, fait savoir au nouveau chef d’État « qu’il devrait exercer son pouvoir en fonction de la durée qui sera fixée par la charte de la transition en cours d’élaboration ». Les juges du Conseil constitutionnel ont aussi demandé au colonel Paul-Henri Damiba de déposer la liste de ses biens, dont la copie sera transmise à la commission de lutte contre la corruption.
Lundi 24 janvier, le président Christian Kaboré a été déposé par les militaires conduits par le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. C’était au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Le nouvel homme fort du pays promet de lutter contre la montée de la menace djihadiste. Mais aussi de proposer, dans un délai raisonnable, le chronogramme pour un retour à l’ordre constitutionnel. Le Burkina Faso a été suspendu des instances de la Cédéao et l’Union africaine sans être sanctionnées.
Asaph Mawonda