Mahamadou Issoufou, ancien président nigérien, ne répond pas aux critères qu’il faut pour être médiateur dans la crise au Burkina Faso, a déclaré le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de Blaise Compaoré, ex-président en exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, dimanche 12 juin.
Pour le CDP, l’ancien président nigérien aurait par ses soutiens politiques, diplomatiques et financiers a contribué à installer la chienlit au Burkina Faso.
« C’est ainsi qu’au Burkina Faso, personne de bonne foi ne peut nier l’implication personnelle de Monsieur Issoufou sur les évènements d’octobre 2014 », a déclaré Achille Tapsoba, membre du bureau exécutif de l’ancien parti présidentiel.
« Blaise Compaoré a été renversé de son pouvoir, en 2014, par des militaires et un soulèvement populaire avec le soutien de Mahamadou Issoufou », a-t-il dit.
Le 4 juin dernier, le président Issoufou a été désigné comme médiateur dans la crise au Burkina Faso, dirigé par une junte militaire qui a évincé le président Christian Kaboré le 24 janvier dernier.
Au Burkina Faso, la junte dirigée le colonel Paul-Henri Damiba a fixé la durée de la transition à 3 ans. Pourtant, la Cédéao veut d’un délai court pour le retour à l’ordre constitutionnel. Et menace de sanctionner le Burkina Faso.
Raymond Nsimba