Près de vingt-cinq civils ont été tués par des militaires burkinabè dans les localités de Piega, Sakoani, et Kankangou, situées dans l’Est du pays. C’est ce qu’a dénoncé le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), une ONG de défense des droits de l’homme vendredi 3 février.
Mais l’armée burkinabè n’a pas encore réagi quant à ces accusations.
Dans son communiqué, le CISC indique avoir été « saisi par plusieurs parents de victimes faisant état d’allégations d’exécutions sommaires de civils qui seraient attribuées à des corps des Forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) dans ces localités ».
« Ces exécutions auraient eu lieu lors du passage dans ces trois localités situées le long de la Route nationale 4 (RN4) d’un convoi de plus d’une centaine de véhicules en partance mercredi pour la mine d’or de Boungou et escorté par des dizaines de véhicules pick-up 4×4 qui transportaient plusieurs FDS en tenue militaire », a noté le communiqué.
Parmi les victimes, l’ONG dénombre plusieurs femmes et un bébé. Et que le bilan ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que les informations parviennent du terrain.
Le CISC affirme vouloir continuer à « collecter les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables et leurs commanditaires devant la justice. Et demande l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante et impartiale sur ces crimes.
Confronté depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui se multiplient, le Burkina Faso est l’un des pays d’Afrique de l’Ouest où la violence bat son plein. Plusieurs milliers de personnes y ont péri, et continuent à périr, malgré les efforts des militaires au pouvoir depuis 2022.
Dinho Kazadi