Ce jeudi 3 mars, près de délégués de plusieurs partis politiques ont entamé de concertations en vue des élections législatives et locales de juillet prochain. Les discussions, qui tournent autour de la nécessité d’organiser les élections législatives et locales dans tout le pays, notamment dans le Pool, dans le sud du pays, se déroulent à Owando, près de Brazzaville, capitale du Congo. Elles devront prendre fin le samedi.
Les différentes formations politiques vont aussi échanger sur le plafonnement du financement des campagnes et le renforcement de l’indépendance de la Commission électorale. L’opposition juge l’organe électoral « trop partisan ». D’après l’AFP, des partis d’opposition continuent de remettre en cause la mise à jour du fichier ainsi que le découpage électoral.
Mais l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), dirigée Mathias Dzon, a, dans un communiqué publié il y a une semaine, annoncé qu’elle ne va participer à ces concertations. Et a appelé à un véritable dialogue politique inclusif. « Tant que la gouvernance électorale actuelle ne sera pas améliorée, nous ne pourrons plus participer à quoi que ce soit. Le pouvoir nous a toujours roulés dans la farine à la veille de chaque élection », a déclaré Elo Dacy, porte-parole de l’ARD.
Pourtant, Anatole Collinet Makosso, Premier ministre congolais, affirme dans son discours d’ouverture que le perfectionnement du système électoral, critère déterminant de la qualité de toute vie démocratique. M. Makosso reconnait tout de même que cela « demeure un chantier en perpétuelle mutation ».
En 2017, certaines circonscriptions dans le Pool, province voisine de Brazzaville, n’avaient pu voter. C’était suite aux affrontements entre l’armée et les ex-combattants ninjas de Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, ancien chef de guerre.
Asaph Mawonda