Côte d’Ivoire : quel héritage d’Henri Konan Bédié ?

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« Henri Konan Bedié n’est plus, mais laisse derrière lui un grand héritage qui n’est rien d’autre que son parti politique qui figure parmi les trois grands partis politiques du pays », a déclaré Sylvain N’guessan, analyste politique ivoirien, à Sahutiafrica.

La Côte d’Ivoire est en deuil depuis le 1er août. Ancien président ivoirien (1993-1999), Henri Konan Bédié, leader du Pdci, est mort à l’âge de 89 ans. Le président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, son prédécesseur, et des acteurs politiques, rendent hommage au « Sphinx de Daoukro », son fief dans le centre de la Côte d’Ivoire. Dix jours de deuil national ont été décrétés. Lors de son discours à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président Ouattara a salué la mémoire « d’un grand homme d’Etat, qui a marqué son époque ainsi que tout son pays ».

Il laisse derrière lui un Pdci, son parti, miné de divisions. Va-t-il survivre après lui ? « Bien que ce parti ait subi des zones de turbulences, il résiste malgré tout, avec des cadres qui peuvent revenir rapidement à la scène politique », affirme Sylvain N’guessan. D’après lui, le Pdci-Rda est représenté dans l’Assemblée nationale, dans la mairie ainsi que dans le Conseil régional. « On y peut trouver des cadres qui aspirent à la présidence en 2025 », indique-t-il.

Ambassadeur à 26 ans, ministre de l’Economie à 32 ans, M. Bédié, dont la carrière avait connu un coup d’arrêt à cause d’accusations de corruption, avait su surmonter ces problèmes pour s’imposer le dauphin naturel d « Houphouët-Boigny et contrôle sans partage le mouvement fondé par son aîné, le PDCI ». Pour l’analyste, Henri Konan Bedié a contribué à ramener « la paix dans le pays et à calmer les tensions, bien que cela n’ait pas été apprécié par ses concitoyens ».

Né le 5 mai 1934 dans le village de Dadiékro au sein d’une famille de planteurs de cacao, « HKB » se voulait l’héritier et le successeur d’Houphouët-Boigny, d’ethnie baoulé comme lui. Avant sa mort, Henri Konan Bédié n’excluait pas de redevenir président. Peut-être pour prendre sa revanche contre le putsch qui l’a renversé en 1999, ou contre ceux qui l’accusent de ne pas avoir su gérer l’héritage du « père de l’indépendance », le président Félix Houphouët-Boigny.

Mervedie Mikanu

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