L’Afrique a peu de chances de surmonter la pandémie du Coronavirus. Elle ne peut se mettre à l’abri que si 70% de sa population est vaccinée d’ici à la fin de 2022. C’est ce qu’indique un rapport la fondation Mo Ibrahim publié ce lundi 06 décembre. D’après ce rapport, « la discrimination vaccinale extrême laisse le continent tardif dans la lutte contre le Covid-19 ». Cette organisation déplore le fait que « cinq des cinquante-quatre Etats africains soient en passe d’atteindre un objectif de 40 % de vaccination ».
« Notre fondation et d’autres voix africaines ont averti qu’une Afrique non vaccinée pourrait devenir un incubateur parfait pour les variants », a déclaré Mo Ibrahim, président de la fondation.
Selon les données de la fondation, « un Africain sur quinze a été entièrement vacciné. Alors que près de 70 % personnes ont été vaccinées dans le groupe des pays riches du G7 ». Le compte n’y est pas encore en Afrique.
« L’émergence d’Omicron nous rappelle que le Covid-19 reste une menace mondiale. Et que vacciner le monde entier est la seule voie à suivre. Pourtant, nous continuons à vivre avec une discrimination extrême en matière de vaccins. L’Afrique en particulier est laissée pour compte », a-t-il dit.
Le rapport indique que la pandémie a révélé « la faiblesse des capacités des états africains à faire face à la pandémie. Seulement 10% des décès africains officiellement enregistrés ». Ce qui serait loin de la réalité. Cette faiblesse a soulevé la possibilité que les taux de vaccination soient encore plus bas. Contrairement à ce que montrent les statistiques officielles.
Dimanche 05 décembre, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a fustigé les pays qui ont imposé des restrictions aux voyageurs en provenance d’Afrique australe après la découverte du variant omicron.
« Il reste décevant que certains pays continuent de bloquer les vols directs en provenance d’Afrique australe en raison de la variante omicron. Il est également consternant que certains pays n’acceptent pas les tests Covid-19 négatifs des pays d’origine. Et n’exigent plutôt des tests que des pays tiers », a dénoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms via Twitter.
Ali Maliki