Alors que les travaux du dialogue national inclusif se poursuivent à N’Djamena, capitale tchadienne, l’opposant Succès Masra, 38 ans, leader du parti Les Transformateur, continue de boycotter les débats. Et dénonce « un dialogue non inclusif ».
Samedi 27 août, à N’Djamena. Succès Masra a réaffirmé son refus de participer au dialogue national devant ses militants rassemblés au siège de son parti, les Transformateurs, dénommé « Balcon de l’espoir ». Pour participer au dialogue, M. Masra pose ses conditions.
« Nous avons voulu qu’ils suspendent les travaux pour permettre de trouver un point d’entente. Les grands acteurs, qui ont créé les conditions pour qu’on soit aujourd’hui obligé d’arriver au dialogue ne sont pas là. Si nous ne trouvons pas un point d’entente, à la fin il y aura deux chartes, parce qu’il y aura deux dialogues », dit l’opposant dans les propos relayés par RFI.
Succès Masra affirme qu’ils vont poursuivre des mobilisations chaque samedi. Sans exclure d’autres actions. « Le samedi 3 septembre, nous allons nous retrouver ici au balcon de l’espoir afin de décider ensemble, si nous devrons participer ou pas. Et surtout si nos réclamations ont été prises en compte pour permettre cette participation », déclare l’opposant devant ses militants, qui ont bravé la pluie.
Promis par le général Mahamat Idriss Deby, 38 ans, chef du Conseil militaire de transition (CMT), le dialogue national est censé déboucher sur le retour à l’ordre constitutionnel. Mais Wakit Tama, coalition de partis d’opposition et des associations de la société civile, les Transformateurs et le Front pour l’alternance et la concorde du Tchad (Fact), à la base de l’offensive qui a coûté la vie au président Idriss Déby Itno, boycottent ce dialogue. Des médiateurs tentent de les convaincre pour y participer.
Trésor Mutombo