Mercredi 14 septembre, le groupe des religieux et des aînés, médiateurs avec les mécontents qui refusent de participer au dialogue national inclusif et souverain au Tchad, a annoncé avoir trouvé un accord avec Wakit Tama, coalition de partis politiques et d’associations de la société civile.
Suspension de travaux du dialogue national, révision du quota des participants, mise en place d’un nouveau règlement intérieur et d’un nouveau présidium plus neutre. Tels sont les termes de cet accord. Mais pour entrer en vigueur, le texte doit être entériné par les autorités de transition. Wakit Tama affirme n’avoir aucune garantie.
« Nous nous sommes convenus sur un certain nombre de point. Si la partie gouvernementale ne signe pas, on ne restera pas parler d’accord. Je ne sais quel terme peut convenir : est-ce un commencement d’accord ou bien d’un protocole d’accord. La junte ne s’est pas intéressée à cette médiation comme vous aviez pu le constater. Ils ont été approchés et rencontrés, mais ils n’ont pas encore signé », dit Me Max Loalngar, coordonnateur de Wakit Tama, à Sahutiafrica.
Outre Wakit Tama, le groupe de l’appel du 1er-juin et les partis Les Démocrates et une Nations pour tous ont aussi signé cet accord. Mais pas Les Transformateurs, parti de l’opposant Succès Masra, ainsi que les groupes armés non-signataires de l’accord de Doha.
Pour Max Loalngar, il n’y a aucune volonté de la part de la junte au pouvoir de faire les choses de façon convenable. Il croit tout de même « qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire les choses surtout pour un processus comme celui-là qui devrait accoucher d’une paix véritable ».
« Etant donné que ce dialogue a suscité beaucoup de contestations dès son lancement, il ne devrait même pas avoir de souci pour reprendre à zéro. Aujourd’hui, les principales parties se sont presque retirées. Le dialogue est vidé complètement de sa substance », dit-il.
Au Tchad, les travaux du dialogue national vont à pas tortue. Suspendus, ils sont censés reprendre ce jeudi. Mais le porte-parole du groupe des médiateurs appelle Mahamat Idriss Déby, président du Conseil militaire de la transition, à user de son pouvoir pour ces travaux soient suspendus. Promis par le général Mahamat Idriss Déby à sa prise du pouvoir, le dialogue national est censé déboucher à la tenue des élections libres, crédibles et transparentes.
Mais des partis politiques, associations de la société civile et groupes armés boycottent d’y participer, accusent la junte au pouvoir de vouloir un monologue.
Trésor Mutombo