Alors que les violences s’intensifient dans la région du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie, l’Union africaine a, dans un communiqué dimanche 16 octobre, appelé les belligérants.
Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, dit être préoccupé par l’escalade de la violence dans le Tigré. Pour lui, les parties doivent renouveler leur engagement au dialogue conformément à leur accord pour que des pourparlers directs soient convoqués en Afrique du Sud.
Cette déclaration de M. Faki est intervenue après que la ville de Shire, dans le nord du Tigré, a été ciblée par des frappes aériennes pendant plusieurs jours. C’était lors d’une offensive conjointe des troupes éthiopiennes et érythréennes contre les rebelles tigréens, faisant plusieurs victimes civiles.
La reprise des hostilités après cinq mois de trêve préoccupe la communauté internationale. Dans un tweet, le bureau Afrique du Département d’Etat américain affirme « qu’il faut travailler intensivement pour lancer un processus de paix dirigé par l’Union africaine dans les prochains jours avec la priorité de parvenir à une cessation immédiate des hostilités ».
Si Getachew Reda, porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), a salué cette déclaration à la lumière de la crise humanitaire, Addis-Abeba ne s’est refusé tout commentaire. Le gouvernement et les autorités tigréens ont accepté à discuter sous l’égide de l’UA. Mais ces pourparlers de paix ont finalement été reportés pour des raisons logistiques.
Trésor Mutombo