Ce lundi 26 décembre, une délégation du gouvernement est attendue à Mekele, capitale de la région du Tigré. Une visite officielle de hauts représentants fédéraux plus 2 ans après le début d’un conflit sanglant dans cette région.
Pour Addis-Abeba, ce geste est une preuve que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse. D’après le communiqué du gouvernement accompagné d’une photo de la délégation, ce groupe d’officiel devra superviser la mise en application des principaux points de l’accord de paix signé entre Addis-Abeba et les rebelles tigrés.
Il s’agit d’une délégation composée d’une vingtaine de personnes conduite par Tagesse Chafo, président de la Chambre des Représentants, qui se rend dans le Tigré.
Signé en Afrique du Sud le 2 novembre dernier, cet accord de paix vise à un conflit qui a ensanglanté le nord de l’Éthiopie. Ce texte prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré ainsi que la réouverture des accès à la région.
Les représentants de deux parties se sont rencontrés à plusieurs reprises, notamment deux fois à Nairobi, capitale kényane, depuis la signature de l’accord. Lors de leur dernière réunion, ils ont convenu d’un mécanisme de suivi du cessez-le-feu, censé permettre de recueillir les plaintes en cas de violations sur les civils.
La vie reprend petit à petit dans cette région, où la guerre a éclaté en novembre 2020. L’aide alimentaire et médicale arrive peu à peu depuis que les combats ont cessé. A Mekele, l’électricité a été rétablie. La principale banque a annoncé la reprise de ses opérations financières dans certaines villes. Les rebelles tigréens, quant à eux, ont annoncé avoir désengagé 65% de leurs combattants des lignes de front.
La Rédaction