Plus de 600 candidats sélectionneurs pour prendre la tête des Black Stars après le départ de Chris Haugthon, limogé après une nouvelle déroute du Ghana à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire.
Depuis, la Fédération ghanéenne s’est lancée dans une recherche. Felix Magath, ancien entraîneur du Bayern Munich, figure parmi les postulants, mais aussi Maxwell Konadu, ancien sélectionneur adjoint des Black Stars. Pour ce poste, la Fédération veut mettre la barre très haut.
L’heure du choix
Un comité chargé de sélectionner le prochain entraîneur des Black Stars a été mis en place. Les critères pour être sélectionneurs de Black Stars ? Il s’agit notamment d’avoir au moins 15 ans d’expérience et une philosophie d’entraînement adaptée avec l’équipe nationale. « Nous embaucherons le meilleur entraîneur pour les Black Stars selon les critères », a assuré Mark Addo, vice-président de la GFA.
Sans doute, les Ghanéens méditent sur leur nouveau fiasco à la CAN. Trois matchs. Deux nuls et une défaite. Les Black Stars n’y arrivent plus. La dernière victoire du Ghana dans cette compétition remonte à l’édition 2019, organisée en Egypte. Après une défaite surprise d’entrée face au Cap-Vert (1-2), les hommes de Chris Haugthon n’ont pas fait mieux que des matchs nuls. D’abord face à une Egypte décevante et au Mozambique, considéré comme petit poucet du groupe B.
Raisons d’une débâcle ?
Le ciel est tombé sur les Black Stars et à chaque fois, ils ont été proches. Mais, la victoire leur a échappé dans des moments décisifs. Ils paient au plus fort leur laxisme et leurs erreurs. Pourtant, les Black Stars se savaient attendus après la débâcle au Cameroun. Et, surtout, après leur participation à la Coupe du monde. Mais, les Ghanéens sont retombés dans leur travers.
Pour le journaliste Romain Molina, les Black Stars peinent à briller collectivement depuis un moment. Pour se qualifier à la CAN, les Black Stars devaient attendre la dernière journée face à la Centrafrique pour un match de la peur.
Quelles sont les causes de cette débâcle ? « Il y a trop de politisation également dans le choix avec des raisons externes aux sportives. C’est très compliqué. Ça fait un moment que le football ghanéen, certes, on en parle beaucoup par Kudus et quelques académiques privées. Mais, au niveau de la fédération, le Ghana est très loin lorsqu’on regarde les résultats des jeunes. Il y a eu un déclin. Vis-vis de cette CAN, il n’y a rien à dire sur le contenu, car il n’était pas bon et fait suite à plusieurs campagnes décevantes », commente Romain Molina à Sahutiafrica.
Vrai problème
Lorsqu’il faut tirer une leçon, l’analyste affirme « qu’il faut arrêter la politisation du football et le clientélisme ». C’est avant de faire cette révélation : « Certains joueurs avaient monnayé certaines places dans l’équipe nationale ».
Le Ghana, pilier du football africain et quatre fois vainqueur de la CAN, veut retrouver son glorieux passé récent. Il entend aussi dénicher un profil idéal à la hauteur de ses ambitions sportives. Le nom du successeur de Chris Haugthon pourra être connu d’ici à la fin février.
« Le problème, est-ce que l’entraîneur a une totale liberté au Ghana ? Là, tu vas encore changer de coach, qu’est-ce que ça va faire ? Tant qu’il n’y aura pas un vrai projet de remise à niveau de cette fédération, malheureusement, le football ghanéen ne pourra pas avancer », prône le journaliste Romain Molina.
Trésor Mutombo