Avant d’affronter le Danemark, la France et l’Australie à la Coupe du monde Qatar 2022, la Tunisie a terminé sa préparation par une victoire face à l’Iran (2-0). Ce qui met les Aigles de Carthage en confiance.
Se qualifier au second tour. Sans doute, les Aigles de Carthage nourrissent ce rêve. Et pour y arriver, ils devront déployer leurs ailes pour survoler le groupe D. Les Aigles en ont-ils les moyens ? « La Tunisie n’a pas des stars, mais un collectif. Avec un groupe très homogène, un jeu collectif et une organisation défensive, la Tunisie peut créer la surprise », se convainc Mohamed Ali Arfaoui, analyste sportif tunisien.
Mission difficile, pas impossible
Mais il sait que « c’est une tâche périlleuse ». Depuis sa première participation en 1978 en Argentine, la Tunisie n’arrive à atteindre le second tour. Au Qatar, rien n’est servi sur un plateau d’or pour les Tunisiens, dont la force du collectif en fait une des meilleures équipes du continent africain. En fait, les Aigles débutent face à la Dynamite danoise. Un adversaire redoutable qui reste sur une victoire devant la championne du monde en titre : la France.
Le jeu collectif, la force des Aigles ?
« Les joueurs sont très prudents parce qu’ils savent que la confrontation avec la France et le Danemark sont très difficiles. Il faut être concentré. L’Australie est un adversaire abordable pour la Tunisie. Il faut battre l’Australie. Puis arracher un nul face à la France ou le Danemark pour espérer à une qualification au second tour », affirme Mohamed Ali Arfaoui. « Les joueurs sont optimistes. Ils veulent entrer dans l’histoire du football tunisien », croit-il.
Pour lui, la Tunisie va, une fois de plus, compter sur ce qui d’elle une équipe redoutable : le jeu collectif et défensif. Il indique que Jalel Kadri, sélectionneur tunisien, est un fin « tacticien ». Les Aigles de Carthage pourront aussi reposer leur force sur les joueurs, qui évoluent dans des clubs européens, pense l’analyste. Il cite notamment Hannibal Medjri, joueur Manchester United en prêt à Birmingham.
Pas de climat malsain
Alors que la Tunisie s’apprête à disputer sa sixième Coupe du monde, le climat est crispé entre Wadii Jarii, président de la Fédération tunisienne de football (FTF) et Kamel Deguiche, ministre tunisien des Sports. La FIFA a même, dans une missive adressée à M. Jarii le 26 octobre dernier, exprimé ses inquiétudes sur fond des présumées tentatives d’ingérences du gouvernement dans la gestion de la FTF.
« J’ai eu des échanges avec plusieurs joueurs de la sélection. Ils m’assurent que l’ambiance entre les joueurs et le staff technique est bonne. Tout le monde est concentré et veut afficher une belle prestation », assure Mohamed Ali Arfaoui. Les Aigles de Carthage ont besoin d’être concentrés et sereins face à leur défi.
Trésor Mutombo