Alpha Condé, ex-président évincé après le putsch du 5 septembre dernier, est libre, a annoncé la junte au pouvoir en Guinée dans un communiqué vendredi 22 avril dans la soirée. D’après ce communiqué, l’ancien président est libre de ses mouvements.
M. Condé pourra librement recevoir ses proches, indique la junte guinéenne. Il va rester dans la résidence de son épouse à Conakry jusqu’à la fin des travaux de construction de son domicile privé à Kipé, dans la banlieue de la capitale guinéenne.
« Tout en continuant de bénéficier d’une protection adéquate, le président Alpha Condé pourra recevoir à sa demande les membres de sa famille biologique, politique, des amis ou proches », assure la même source.
Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire, affirme que « la dignité et l’intégrité du professeur Alpha Condé seront toujours préservées ». Mi-janvier dernier, le président Alpha Condé s’est rendu aux Emirats arabes unis pour se faire soigner. Il a regagné le pays le 9 avril.
En Guinée, Alpha Condé est passé d’un opposant historique adulé à un président contesté après avoir brigué un troisième mandat. Le président Condé est déposé après le putsch mené par le colonel Mamady Doumbouya. L’ancien président a d’abord été détenu dans un lieu secret. Puis assigné à résidence.
Le 15 avril, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) a demandé la libération totale et sans condition de M. Condé. Le RPG a boycotté les assises nationales initiées par la junte au pouvoir. Depuis la chute du président Alpha Condé, le chef de la junte militaire, qui dirige le pays, a promis d’organiser d’élections censées ramener les civils au pouvoir.
Selon la charte de la transition, aucune autorité de la transition ne va candidater lors de ces élections. Mais la durée de la transition est toujours inconnue. La Cédéao exige une feuille de route de la transition. Et menace de sanctionner la Guinée.
Trésor Mutombo