Lundi 22 août, les Nations unies ont mis en garde la junte au pouvoir en Guinée contre le respect des droits de l’homme après avoir réprimé les manifestants et dissous le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition d’opposition.
Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a exprimé ses profondes préoccupations devant l’évolution de la situation des droits humains après la mort de plusieurs personnes lors de récentes manifestations et l’arrestation de nombreuses autres.
Michelle Bachelet, Haute-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, est préoccupée par les informations faisant état d’un grand nombre d’arrestations de manifestants.
« Une telle mesure constitue une atteinte grave au droit à la liberté d’association et de réunion publique », a-t-elle écrit au colonel Mamady Doumbouya. Elle demande aux autorités d’enquêter sur les morts survenues au cours des manifestations, de libérer les détenus et de réautoriser le FNDC.
La Guinée, riche en minerais mais profondément pauvre, est dirigée depuis septembre 2021 par une junte conduite par le colonel Doumbouya. Ce dernier a renversé l’ancien président Alpha Condé et s’est fait investir depuis président.
La junte s’est engagée à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de trois ans. Le FNDC et ce qu’il reste d’opposition dénoncent un exercice autoritaire du pouvoir.
La Rédaction