Ce mardi 08 novembre, Ibrahima Diallo et Oumar Sylla alias Fonické Mengué, cadres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont entamé une grève de la faim. C’est après trois mois de leur incarcération sans être interrogé par la justice en Guinée.
Amnesty International dénonce les conditions de détention de ces opposants politiques et s’inquiète de leur état de santé.
« Ce sont des personnes qui ont déjà été arrêtées à de multiples reprises, elles ont déjà été arrêtées au mois de juillet, et de leur côté, effectivement, on se demande si ces délais ne sont pas un peu long tout simplement parce qu’il n’y a rien dans le dossier et qu’elles pourraient être rapidement remises en liberté, comme ça été le cas le 5 juillet », a fait savoir Fabien Offner, chercheur du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre à RFI.
En juillet dernier, M. Sylla et Diallo ont été arrêtés suite aux manifestations interdites par les autorités. Ces protestations contre la junte au pouvoir en Guinée ont fait au moins cinq morts.
Mais récemment, une des autres personnes arrêtées, Saikou Yaya Barri, a été autorisée à être évacuée en Tunisie parce qu’elle avait de graves problèmes de santé.
M. Offner souligne qu’Oumar Sylla a également des problèmes de santé récurrents. « Et ce risque va également devenir de plus en plus grand avec cette grève de la faim puisque des informations qui nous sont parvenues, Oumar Sylla et Ibrahima Diallo vont se contenter de boire de l’eau », a-t-il conclu.
Raymond Nsimba