La justice guinéenne doit tout mettre en œuvre pour ouvrir, sans délai, le procès des crimes de sang commis par l’ex-président Alpha Condé et ses sbires. C’est ce qu’a demandé le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dans un communiqué publié samedi 08 avril. C’est après le retour de l’ancien président qui a passé près de trois mois aux Emirats arabes unis avec l’accord de la junte pour y être soigné.
« Nous invitons les autorités judiciaires à tout mettre en œuvre pour ouvrir, sans délai, le procès des crimes de sang afin de donner suite aux nombreuses plaintes et dénonciations faites par les familles des victimes et le collectif des avocats du FNDC contre Alpha Condé et ses sbires », a noté le communiqué.
La coordination interpelle le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) et les autorités judiciaires à inscrire le traitement de ces dossiers parmi les actions prioritaires de la Transition afin de mettre un terme à l’impunité qui gangrène le pays.
Ibrahima Kassory Fofana, président de l’ancien parti au pouvoir, et trois ex-ministres sous le régime Condé ont été arrêtés. Ils sont inculpés pour détournement de fonds. Mais le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), parti de l’ex-chef de l’Etat, dénonce des agissements arbitraires et d’acharnement de la junte à son encontre.
Alpha Condé, 84 ans, a été déposé après un putsch mené par le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire, le 5 septembre. Le chef de la junte a promis d’organiser les élections censées ramener les civils au pouvoir. Mais la durée de la transition n’est pas connue.
La Rédaction