Condamné à cinq ans de prison, le général Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major et ex-numéro deux de la junte en Guinée, est mort en détention, selon la justice militaire.
M. Koulibaly est décédé le 24 juin. Dans un communiqué, le parquet militaire rapporte qu’il avait été, auparavant, transféré à l’hôpital. Cette source fait état d’une mort causée par probablement par « un pyscho-traumatisme important et un stress prolongé ». Citant l’autopsie de l’hôpital Ignace-Deen de Conakry, le parquet indique que ce sont les deux choses qui ont causé un arrêt cardiaque.
Mais cette version ne convainc pas la défense du général Sadiba Koulibaly. Pour Me Mory Doumbouya, un de ses avocats, son client était bien portant et serein, mais aussi ne s’est jamais plaint d’un quelconque mal après son arrestation. « On peut croire à tout sauf à une mort naturelle », a-t-il déclaré dans les propos relayés par l’AFP.
Le 21 septembre 2021. Ce jour-là, lorsque le général Mamadi Doumbouya, chef de la transition, dépose le président Alpha Condé, le général Sadiba Koulibaly est nommé chef d’état-major et numéro deux de la junte. C’est un poste qu’il occupe jusqu’en mai 2023 avant de devenir chargé d’affaire à l’ambassade de Guinée à Cuba. En mai, il est rentré en Guinée pour réclamer le paiement des salaires des personnels de la mission.
Visiblement, le général Sadiba Koulibaly est tombé dans une disgrâce après son retour à Conakry. Début juin, il avait été arrêté sur fond d’accusation d’avoir voyagé sans l’autorisation de sa hiérarchie en abandonnant son poste. Puis, il a connu un procès et une condamnation à cinq ans de prison pour désertion et détention illégale d’armes.
Me Mory Doumbouya, qui a dénoncé le procès en criant à la machination, affirme que son « client était détenu en un lieu secret hors du système carcéral légal ». « Nous avons essayé d’entrer en contact avec lui, les autorités n’ont pas accepté. On a tout fait pour le localiser, ils ont refusé », a-t-il déclaré.
La Rédaction