Au Kenya, des hauts diplomates occidentaux ont appelé, dans un communiqué publié jeudi 31 octobre, le gouvernement à enquêter sur des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.
Neuf nations ont exprimé leur inquiétude face aux informations faisant état d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées en dépit de décisions de justice. Les ambassadeurs du Danemark, de la Finlande, de l’Allemagne, de l’Irlande, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède, de la Suisse et le Haut-Commissaire britannique indiquent que des enquêtes rapides et transparentes permettront au Kenya de démontrer au monde son engagement à défendre les droits.
« Nous prenons note de l’engagement du président Ruto à ce que de tels incidents ne se reproduisent pas sous sa direction et que toutes les personnes impliquées soient tenues responsables », ont-ils dit.
Ces dernières semaines, des arrestations d’activistes de premier plan ont suscité l’indignation. Le célèbre militant kényan Boniface Mwangi a passé une nuit en prison après avoir été interpellé chez lui dimanche matin. Il a été relâché sans poursuite. Selon les médias locaux, l’activiste David Morara Kebaso, très suivi sur les réseaux sociaux où il dénonce la corruption, a été interpellé par des hommes masqués en pleine rue fin septembre.
Des organisations de défense des droits humains renseignent qu’au moins soixante personnes ont été tuées lors de la répression des manifestations par les forces de l’ordre. Des dizaines d’autres sont portées disparues.
Le Kenya fait des Etats africains qui vont siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, malgré les protestations d’organisations locales et internationales de défense des droits humains.
Josaphat Mayi