Vendredi 25 mars, le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne est invité à Accra, capitale ghanéenne. Dans le cadre d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation politique au Mali. C’est qu’a rapporté un communiqué de l’organisation régionale consulté par l’AFP mercredi 23 mars. Mais la junte n’a pas réagi quant à ce.
« Le colonel Goïta, qui a pris le pouvoir par la force avec d’autres colonels en août 2020 et s’est fait investir président à la suite d’un second putsch en mai 2021, est invité à prendre part aux travaux dits sommet », a indiqué le communiqué de la Cédéao au ministère malien des Affaires étrangères.
Cette organisation régionale conditionne une levée progressive des lourdes sanctions économiques et diplomatiques aux recommandations qu’elle a transmises aux autorités maliennes par la présentation d’un calendrier acceptable pour la tenue d’élections censées ramener les civils au pouvoir.
Le dimanche 20 mars, le médiateur Goodluck Jonathan a quitté Bamako après une visite de deux jours sans obtenir de la junte une date des élections pour un retour au pouvoir des civils. Bamako a ramené les prétentions initiales de quatre ans (à partir de janvier 2022) à deux ans. Mais au cours des discussions, le seul délai qui a été présenté par le médiateur est une durée de douze mois, selon le gouvernement malien.
Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement en 2012 d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord du pays.
AFP/Sahutiafrica