Le Burkina Faso a-t-il octroyé un permis minier au groupe de mercenaires russes Wagner dans le sud du pays ? Simon-Pierre Boussim, ministre burkinabè de l’Énergie, des Mines et des Carrières, affirme qu’il n’en est rien.
« Le Burkina Faso n’a pas octroyé de permis minier à Wagner, un groupe privé de sécurité russe. Aucun nouveau permis n’a été donné à une société au sud du Burkina Faso en 2022. Toutes les sociétés qui opèrent dans cette partie du Burkina Faso ont obtenu leur permis depuis des années », dément M. Boussim devant des organisations de la société civile.
Il indique que « Nordgold est la société russe qui opère au Burkina Faso depuis plus de 15 ans. Cette société exploite les mines de Taparko et de Samtenga. Simon-Pierre Boussim précise que « les textes qui régissent le secteur minier donne au Burkina Faso la possibilité de faire ce que l’on appelle des trocs. Il s’agit de se faire livrer des armes par un pays quelconque en offrant en contrepartie l’exploitation de l’or et veiller à le documenter ».
Pourtant, Nana-Akufo, président du Ghana, a, lors d’un entretien avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, affirmé qu’une mine dans le sud du Burkina Faso a été allouée comme une forme de paiement au groupe Wagner pour ses services. Mais Ouagadougou, qui a convoqué l’ambassadeur du Ghana, dénonce des « déclarations graves et inexactes ».
« L’intention était surtout d’attirer l’attention des partenaires afin de susciter un grand intérêt à l’endroit du Burkina Faso », a tenté d’expliquer l’ambassadeur ghanéen à Ouagadougou.
Y-a-t-il un lien entre Ouagadougou et le groupe Wagner ? Cette question se pose depuis le putsch mené par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir. Les autorités burkinabè nient tout lien avec Wagner.
Trésor Mutombo