Au Nigeria, les prix de produits à la consommation ont atteint 20,52% au mois d’août, contre 19,64% en juillet, selon dernier rapport publié par le Bureau national des statistiques jeudi 15 septembre.
D’après les experts, le taux d’inflation du Nigeria pourrait dépasser les 50 %, si les défis socio-économiques et autres déclencheurs ne sont pas résolus dans les plus brefs délais.
« Cette hausse de l’inflation alimentaire a été causée par la hausse des prix du pain et des céréales, des produits alimentaires, des pommes de terre, de l’igname et autres tubercules, du poisson, de la viande, de l’huile et des graisses », a détaillé le rapport.
En expliquant, les causes possibles de l’augmentation continue de la pression inflationniste, les experts donnent des facteurs tels que « la perturbation de l’approvisionnement en produits alimentaires, l’augmentation du coût des importations due à la dépréciation persistante de la monnaie, mais aussi une augmentation générale du coût de production comme principaux moteurs ».
« Les dépenses démesurées de la classe politique pour financer leurs campagnes électorales avaient également contribué à alimenter la pression inflationniste. Cela a conduit à trop d’argent pour trop peu de biens », explique le professeur Akpan Ekpo, économiste nigérian, à un média local.
Il dit être surpris que le taux d’inflation ne soit pas plus élevé. « Le problème est que les politiciens font trop de dépenses. La Banque centrale du Nigeria continue de donner de l’argent au gouvernement parce qu’elle ne sait pas comment dire non au gouvernement. Donc, je ne vois pas le taux d’inflation baisser cette année », déplore l’analyste.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, connait son taux d’inflation le plus élevé depuis septembre 2005 et cela reflète la crise croissante du coût de la vie à laquelle sont confrontées les familles et les entreprises nigérianes.
Ali Maliki