En Libye, une commission du parlement chargé du suivi de l’élection présidentielle a conclu de l’impossibilité d’organiser le scrutin à la date du 24 décembre. C’est ce qu’ont annoncé les sources locales ce mercredi 22 décembre. Cette commission n’a pas précisé si une autre date a été fixée pour le vote.
« La commission est parvenue à sa conclusion après l’examen des rapports techniques, sécuritaires et judiciaires », a déclaré la députée al-Hadi Al-Sagheir, chef du comité de suivi du processus électoral libyen.
Elle exhorte le président du parlement libyen, Aguila Saleh, à reprendre son fauteuil. « Qu’il puisse mobiliser les efforts. Et à redessiner une feuille de route pour relancer le processus politique », a-t-elle ajouté.
Mardi 21 décembre, la commission électorale libyenne a dissous les comités électoraux. Et n’a pas nommé de liste définitive de candidats comme elle est censée le faire. Elle a confié la responsabilité du vote au parlement. Et des dizaines de législateurs ont appelé les Libyens à descendre dans la rue pour protester contre l’échec de la tenue des élections comme prévu.
La Libye a plongé dans la tourmente après le soulèvement, qui a conduit à la chute du guide Mouammar Kadhafi en 2011 et s’est divisée entre des gouvernements rivaux, dont l’un à l’est, soutenu par le commandant militaire Khalifa Hifter. Et un autre soutenu par les Nations unies dans la capitale Tripoli, à l’ouest. Chaque camp est soutenu par une variété de milices et de puissances étrangères.
Asaph Mawonda