« Nous sommes déçus qu’une telle décision puisse être prise par un pays que nous considérons comme ami, partenaire et grand allié, sans procédure régulière », a dénoncé le général Flavia Byekwaso, porte-parole de l’armée ougandaise, dans un communiqué parvenu à Sahutiafrica ce mercredi 8 décembre. Une déclaration qui intervient après l’annonce des sanctions américaines contre le général Abel Kandiho, chef du renseignement de l’armée ougandaise.
D’après le porte-parole de l’armée, les autorités ougandaises demanderaient des « éclaircissements » à Washington. Selon le Trésor américain, ces sanctions comprennent le gel des avoirs américains de Kandiho. Mais aussi l’interdiction de voyage sur le territoire américain ainsi que de traiter économiquement avec des ressortissants américains.
Le département du Trésor américain rapporte que le général Abel Kandiho aurait été impliqué « dans des graves violations des droits de l’homme, notamment des passages à tabac, des agressions sexuelles et des électrocutions ». Le communiqué des États-Unis affirme que « des officiers des renseignements militaires ont arrêté, détenu et agressé physiquement des Ougandais en raison de leur nationalité, de leurs opinions politiques ou de leur critique envers le gouvernement ougandais ».
Les sanctions du général Kandiho interviennent quelques mois après que la commission des relations étrangères du Sénat américain a donné un ultimatum à Anthony Blinken, secrétaire d’État américain, jusqu’au 31 mars pour présenter une analyse détaillée des relations américano-ougandaises.
Asaph Mawonda