Après de manifestations meurtrières qui ont endeuillé le Tchad, Human rights watch (HRW) a, dans un communiqué publié mercredi 26 octobre, appelé les autorités tchadiennes d’ouvrir une enquête indépendante et effective.
Pour Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à HRW, cette enquête devra déterminer si « le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence ».
Cette organisation rapporte que « les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du Tchad, y compris à N’Djamena ». Elle parle aussi de manifestants passés à tabac et des centaines d’arrestations pendant et après les manifestations ».
Le jeudi dernier, l’opposition a appelé à manifester contre la prolongation de la période de transition. Ces manifestants ont été réprimées dans le sang. Une cinquantaine de morts et des centaines de blessés. Tel est le bilan avancé par les autorités, qui font aussi état d’une dizaine de membres des forces de l’ordre sont morts en luttant contre une violente « insurrection ».
HRW affirme pourtant n’avoir pas été en mesure de confirmer la mort de membres des forces de l’ordre « de source indépendante ».
Lors d’un sommet à Kinshasa, la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC) a demandé aux Nations unies et à l’Union africaine de continuer à soutenir le processus de transition au Tchad. Elle justifie sa position par le fait que « ce n’est pas le moment d’isoler le Tchad ».
Le président Félix Tshisekedi, président en exercice de la CEEAC, a été désigné facilitateur dans la crise tchadienne. Il a la mission de recréer la confiance entre différentes parties prenantes.
Trésor Mutombo