Martin Fayulu, n’en démord pas. Il accuse le président Tshisekedi de haute trahison suite à la nomination des juges à la Cour constitutionnelle et demande sa destitution.
«Félix Tshisekedi court un risque énorme. Il doit être traité de haute trahison» a affirmé Martin Fayulu, candidat malheureux à la dernière présidentielle en RDC, dans une déclaration mardi 1er septembre à Kinshasa. Une déclaration largement commentée.
Martin Fayulu, l’un des leaders de la plateforme Lamuka, et Me Théodore Ngoy accusent le président Félix Tshisekedi d’avoir violé la Constitution en nommant deux juges de la Cour Constitutionnelle à la Cour de cassation.
«Non seulement que Félix Tshisekedi est illégitime. Maintenant, il pose des actes en violation intentionnelle de la Constitution. On ne peut pas laisser passer cet aspect de chose» insiste Fayulu.
Adrien Malenga, l’un des communicateur de Lamuka, soutient que l’action du président Félix Tshisekedi viole la Constitution alors qu’il en est le garant. «Lorsque le président viole la Constitution, il tombe dans l’infraction de haute trahison prévue dans la loi. Quand on viole la Constitution, il y a des conséquences juridiques. La conséquence aujourd’hui est la destitution du Président », martèle Adrien Malenga.
Félix Tshisekedi n’a jamais violé la Constitution
Du côté de l’UDPS, parti au pouvoir, “le Président Tshisekedi n’a jamais violé la Constitution” répond Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS. «Hier Fayulu attaquait la Cour constitutionnelle et ses juges en disant qu’ils sont au service de Joseph Kabila. A la grande surprise générale, c’est Fayulu qui est devenu défenseur des mêmes juges» s’étonne le secrétaire général de l’UDPS.
Pour Martin Fayulu, sa démarche s’inscrit dans la logique du respect des principes. «Ce n’est pas parce que ces juges m’ont causé du tort que je dois soutenir la violation intentionnelle de la Constitution. Nous sommes des hommes de valeurs et des principes» se défend-t-il.
Jacquemain Shabani, cadre de l’UDPS, estime que la sortie de Martin Fayulu et de Me Théodore Ngoy est à comprendre comment étant une expression de leur frustration. «Nous avons deux candidats malheureux. Après avoir épuisé les voies de recours et de procédure des contentieux électoraux, ils sont encore nostalgique de leur défaite. Une année et demi après, ils sont toujours dans leurs sentiments et leurs humeurs».
Jacques Matand’