En RDC, le président Tshisekedi affirme ne pas voir la nécessité de tenir un dialogue national, un appel prôné par l’opposant Martin Fayulu.
A Budapest, où il séjourne pour une visite officielle, le chef de l’Etat congolais est revenu sur cette question devant la communauté congolaise en Hongrie mardi 1er octobre. Il dit ne pas être à l’origine d’une telle initiative.
« Le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir encore de dialogue, qui vont aboutir sur des arrangements, qui vont encore mettre le pays entre parenthèse. Nous ne voyons vraiment pas ni la nécessité ni l’urgence », a déclaré le président Tshisekedi.
Mais il nuance. Il assure que ses bras sont ouverts pour discuter avec quiconque le faudrait. « Ceux qui parlent du dialogue, ils parlent peut-être de leur volonté de vouloir discuter avec nous », a dit M. Tshisekedi.
Depuis son retour à Kinshasa après une tournée américaine, l’opposant Martin Fayulu prône le dialogue. Pour lui, le pays a besoin de la cohésion nationale pour retrouver son intégrité, arguant que plusieurs territoires dans la partie orientale de la RDC sont contrôlés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon les Nations unies.
Mais cette proposition est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition. Le camp de Moïse Katumbi et Joseph Kabila sont, jusque-là, opposés à l’idée d’un dialogue. « C’est leur problème. Eux ne sont pas le peuple. Ils sont des leaders politiques. Ils disent non parce qu’ils connaissent leur situation », a déclaré l’opposant Martin Fayulu dans un entretien avec le journaliste Stanis Bujakera.
La Rédaction