Près de douze militaires nigérians tués et une trentaine autres blessés. Tel est le bilan de deux attaques séparées et de l’explosion d’une mine artisanale entre dimanche et mardi 18 septembre, selon l’armée.
À la télévision nationale, l’armée affirme que l’attaque a eu lieu dans la région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Niamey. Cinq soldats ont été tués et vingt-cinq autres blessés dans leur position par une horde de criminels venus par centaines.
La source précise avoir dépêché des renforts terrestres et aériens. Il s’agit d’un déplacement qui a permis de tuer plus de cent terroristes, d’après la source. Pourtant, lundi, dans la région de Diffa (sud-est), en proie aux attaques de Boko Haram et de la branche Afrique de l’ouest du groupe Etat islamique, une patrouille a été victime d’un incident lié à un engin explosif improvisé qui a occasionné la mort de cinq braves soldats.
Selon l’armée, une frappe chirurgicale aérienne a permis de tuer plusieurs terroristes responsables de cet incident et de détruire les pirogues et du matériel. Mardi, dans la région d’Agadez, dans l’extrême nord du pays, une autre attaque a visé un camp militaire et le poste de gendarmerie de Chirfa.
L’attaque a été revendiquée par un nouveau groupe armé, le Mouvement patriotique pour la liberté et la justice (MPLJ), qui dit avoir tué quatorze soldats et deux gendarmes. Ce groupe a perdu deux de ces combattants.
Créé début août, le MPLJ est une scission du Front patriotique pour la Libération (FPL). C’est un mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé et détenu par des militaires depuis un coup d’Etat en juillet 2023.
D’après l’organisation ACLED qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, 1.500 civils et militaires sont morts dans des attaques jihadistes depuis un an, contre 650 entre juillet 2022 et 2023.
Josaphat Mayi