L’Union africaine appelle à un cessez-le-feu en Ethiopie, pays africain rongé par un conflit armé depuis un an dans la région du Tigré. L’organisation panafricaine invite les deux camps au dialogue pour une résolution pacifique de ce conflit. Olusegun Obasanjo, ex-président nigérian et émissaire de l’Ua en Ethiopie, l’a annoncé dans un communiqué dimanche 14 novembre.
Jeudi 11 novembre dernier, l’ancien chef de l’Etat nigérian a quitté l’Éthiopie après qu’il a échangé avec Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien. Mais aussi avec les leaders du Front de libération du peuple du Tigré (Tplf). « J’en appelle donc aux dirigeants de toutes les parties pour qu’ils cessent leurs offensives militaires. Cela permettra au dialogue de continuer à progresser », a déclaré Olusegun Obasanjo.
Il indique que « de tels pourparlers ne peuvent aboutir dans un contexte d’escalade des hostilités militaires ». « Une absence d’accord entre les parties conduirait à l’implosion de l’Éthiopie et aurait des conséquences sur d’autres pays dans la région », a dit l’envoyé spécial de l’Ua.
Le nord de l’Ethiopie est témoin d’un conflit armé entre les forces éthiopiennes et les rebelles tigréens. Des affrontements qui ont éclaté depuis novembre 2020. Mais jusque-là, il n’y a pas de progrès malgré les efforts de la communauté internationale pour des pourparlers entre Addis-Abeba entre et les rebelles tigréens. Le gouvernement éthiopien a défini les conditions d’éventuelle discussion par le retrait des rebelles dans des régions voisines du Tigré. Le Tplf exige que l’aide alimentaire soit permis d’entre au Tigré où des centaines de personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire.
Ravanelly Ntumba