Mardi 27 août, trois Ougandais, membres du groupe islamiste ADF, ont été condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans de prison pour leur implication dans une attaque déjouée contre les funérailles d’un haut gradé de l’armée en 2021.
Selon Jacquelyn Okui, porte-parole du parquet national ougandais (ODPP), après avoir plaidé coupable, Rashid Katumba a été condamné à dix ans de prison. Luyenjje Najjimu et Arafat Jamil Kiyemba, eux, ont été condamnés à cinq ans de prison chacun.
Rashid Katumba a été arrêté en août 2021. C’était dans la ville de Pader, dans le nord de l’Ouganda à la veille des funérailles du général de division Paul Lokech, surnommé le « Lion de Mogadiscio ». C’était pour avoir commandé à deux reprises la force militaire de l’Union africaine (Amisom) en Somalie combattant les islamistes shebab.
Une porte-parole de l’armée ougandaise indique qu’il transportait une bombe artisanale, des gilets pare-balles, des détonateurs, du sulfate d’ammonium, des interrupteurs et des téléphones portables pour faire exploser l’engin.
Le tribunal de la Division des crimes internationaux de la capitale Kampala a condamné le premier pour terrorisme et possession illégale d’explosifs. Les deux autres, c’est pour appartenance à une organisation terroriste.
L’Ouganda et la RDC ont lancé, en 2021, une offensive conjointe pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, sans parvenir à mettre fin aux attaques du groupe.
En octobre 2023, deux touristes, un Britannique et une Sud-Africaine en voyage de noces et leur guide, ont été tués dans le parc Queen Elizabeth (ouest), lors d’une attaque revendiquée par l’EI.
Depuis, ils multiplient des attaques en Ouganda. En juin 2023, quarante-deux personnes, dont trente-sept élèves, ont été tuées dans un lycée de l’ouest du pays dans une attaque qui leur a été attribuée.
Si le président Yoweri Museveni a accusé les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle musulman apparu en Ouganda en 1996, implanté depuis près de 30 ans dans l’est de la RDC, où elles sont mises en cause dans la mort de milliers de civils, en 2019, l’organisation a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI).
Il s’agit d’un groupe qui revendique certaines de leurs actions et les présente comme sa province d’Afrique centrale.
Josaphat Mayi