«Plus de 73 millions Usd ont été détournés depuis 2018, y compris des transactions d’une valeur de près de 39 millions Usd sur une période de moins de deux mois», a alerté le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (OHCHR) dans un communiqué publié jeudi 23 septembre. D’après cet organe onusien, les dirigeants sud-soudanais compromettent les droits de l’homme et mettent en danger la sécurité, en détournant des fonds publics ainsi que des ressources publiques.
Pour cette commission, «les gains illicites des crimes économiques constituent un moteur majeur du conflit armé dans ce pays», qui peine à décoller depuis son indépendance en 2011. Le communiqué de l’OHCHR établit un lien entre le détournement illicite et l’insuffisance des ressources, dont disposent les autorités pour remplir leurs obligations légales. Celle de garantir la jouissance des droits de citoyens.
«Les conflits préjudiciables ont été activés et motivés par les opportunités de contrôler et détour les ressources naturelles ainsi que les revenus pétroliers et non pétroliers», a déclaré Barney Afako, commissaire au conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Selon cette commission, le gouvernement sud-soudanais est appelé à clarifier la responsabilité des violations présumées et de crimes, ainsi que de faire des recommandations pour améliorer la situation. En 2012, Salva Kiir, président sud-soudanais, a lui-même, affirmé que des élites dirigeantes ont détourné plus de 4 milliards Usd.
Ali Maliki