Dans la course au fauteuil présidentiel en RDC, quatre candidats émergent. Et des quatre, deux sont en position de favoris: Félix Antoine Tshisekedi, le sortant qui veut rempiler, et Moïse Katumbi qui venait de quitter le bateau gouvernemental dont ses membres faisaient partie.
Au regard, d’une part, des alliances qui se tissent et, de l’autre, le poids politique des provinces en considérant le nombre d’électeurs inscrits, on se rend compte que celui des deux favoris qui va arriver à convaincre et à recruter Martin Fayulu et Adolphe Muzito va pourvoir remporter la prochaine présidentielle. « Il est fort probable que cette fois-ci, les leaders du Bandundu soient encore les faiseurs de roi », glisse un expert électoral.
Dis ainsi, il est difficile de comprendre cette prédiction.
Retour aux précédentes élections.
En 2006, au deuxième tour, il y avait deux favoris comme aujourd’hui. Joseph Kabila candidat de l’Est (Katangais) face à Jean Pierre Bemba représentant l’Ouest (l’Equateur). Sus, Joseph Kabila était présenté comme le candidat des étrangers et taxé d’être rwandais.
Alors que l’Ouest semblait acquis à Bemba qui incarnait l’opposition à l’époque. Etienne Tshisekedi, la figure traditionnelle de l’opposition d’alors, père de l’actuel président congolais, avait déclaré forfait. Joseph Kabila s’est rapproche du PALU qui lui offrait le Bandundu. Ainsi a-t-il pu remporter la présidentielle.
Présidentielle de 2011, le même scénario se produit. Joseph Kabila, candidat à sa réélection fait face à Étienne Tshisekedi. L’opposition n’arrive pas à faire bloc derrière Tshisekedi. Vital Kamerhe, le troisième larron, va fragiliser le leader maximo. Aujourd’hui, il est avec le fils d’Etienne Tshisekedi.
En 2011, Joseph Kabila fait de nouveau alliance avec le PALU et remporte encore la présidentielle dans cette élection à un seul tour.
2023, le Bandundu est porté par deux leaders. Tous du Kwilu, cependant. Adolphe Muzito, ancien premier ministre et son ancien allié dans la coalition LAMUKA, Martin Fayulu. Tous deux ont pour fief électoral et territorial le grand Bandundu.
Cela porte à croire qu’entre Katumbi et Tshisekedi celui qui va attirer à lui les deux a des fortes chances de sortir vainqueur.
Jacques Matand’