Mercredi 21 octobre les juges constitutionnels ont prêté serment au Palais du peuple. En présence du président Félix Tshisekedi. Les présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale étaient absents. Le sujet fait encore la “Une de l’actualité à Kinshasa” ce vendredi 23 octobre, alors qu’une adresse du Chef de l’état congolais est attendue.
Souriant, Félix Tshisekedi s’est souvenu du “V” de la victoire de son parti, un symbole qu’il n’a plus souvent utilisé depuis sa prise de fonction.
Mercredi 21 octobre, la prestation de serment avait un goût amer pour quelques caciques du FCC (Front Commun pour le Congo), allié dans la coalition au pouvoir, mais qui ne voulait pas de cette cérémonie.
Les militants de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), parti au pouvoir, ont poussé la chansonnette contre Kabila qui se “serait précipité pour prendre le contrôle du parlement et du sénat en ayant oublié la justice. Tshisekedi a pris la justice et maintenant il a peur de la prison”, disons en substance la chanson inspirée du titre «Compliquer» de l’artiste musicien «But n’a filet».
En effet, la situation semble compliquée entre les alliés de la coalition au pouvoir qui en fait sont encore dans une guerre larvée entre l’ancienne majorité au pouvoir et l’actuelle, issue de l’opposition.
Le V de la victoire du président Tshisekedi, est une victoire sur ses opposants ou ses alliés? Le message est passé et diversement interprété. La coalition congolaise n’en a pas fini de dévoiler ses secrets. Une chose est sûre, les trois juges de la Cour Constitutionnelle sont au complet. Comme l’a dit André Claudel Lubaya, député national, sur son compte twitter, «la cérémonie de ce jour met fin à l’illusion répandue dans l’opinion de faire fonctionner une coalition entre alliés supposés, pourtant aux intérêts diamétralement opposés. Je conseille aux et autres d’en tirer les conséquences pour cesser de prendre la République en otage». Le travail peut commencer avec la présidentielle de 2023 en vue. La maîtrise de la justice en cours.
Jacques Matand’