Augustin Matata, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, tous candidats déclarés à la présidentielle et leaders de l’opposition, ont, dans un communiqué, appelé à la démission du président de la Cour constitutionnelle.
Ils reprochent Dieudoné Kamuleta, président de la cour constitutionnelle et Sylvain Lumu, juge à la même institution, d’accorder aux médias des interviews sur l’assassinat du député national Chérubin Okende et les accusent d’enfreindre la loi en prenant des positions publiques.
« Pour ces raisons, nous requérons, par cette missive, le dépôt simplement de votre démission afin d’aider la justice au terme d’une enquête indépendante, établir dans la sérénité et l’indépendance les responsabilités des uns et des autres », a rapporté le communiqué.
Mercredi 26 juillet, le collectif des avocats de la famille Okende a été saisi dans la matinée par le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe pour autopsier le corps du député, gardé à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire. Une démarche que le collectif d’avocats de la famille de l’ancien ministre congolais des Transports désapprouve.
« Dans l’intérêt de tous ceux qui disent qu’ils n’ont rien à cacher, l’autopsie du corps de Monsieur Chérubin Okende ne saurait être faite sans la présence des experts de la Monusco et des médecins légistes indépendants. Le gouvernement a promis au monde entier une enquête indépendante avec la participation des experts étrangers. Nous y tenons tous », avait-il répliqué.
Entre-temps, le parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, auquel appartenait chérubin Okende, continue de dénoncer la lenteur quant à la mise en place d’une commission pluridisciplinaire avec l’appui de l’expertise belge, sud-africaine et de la mission de l’ONU en RDC sur l’assassinat de leur porte-parole.
Béni Bavila