« Félix Tshisekedi a déjà placé un de ses siens au niveau de la Cour constitutionnelle qui proclame les résultats définitifs, en violation de la Constitution et de toutes les procédures. Et maintenant, il veut placer quelqu’un de son obédience à la Commission électorale nationale indépendante qui proclame les résultats provisoires. Il a besoin de contrôler la chaîne de commandement électoral. C’est ce à quoi on s’oppose », a déclaré Devos Kitoko, cadre de Lamuka et proche de Martin Fayulu, dans un entretien à Sahutiafrica. Il affirme que « la dépolitisation de la CENI pourra permettre au pays de sortir de la crise actuelle ».
Pour lui, ils ne peuvent pas aller « dans un terrain de jeu avec un arbitre, qui est en même temps joueur dans l’équipe adverse ». Devos Kitoko indique que le blocage dans la mise en place des animateurs de la commission électorale est une stratégie du pouvoir pour retarder la tenue des élections. « Dans l’agenda de monsieur Antoine Félix Tshiskedi, le glissement est à l’ordre du jour. Il n’a aucune volonté d’organiser les élections en 2023. Toutes les déclarations qu’ils font, c’est juste la poudre aux yeux pour distraire l’opinion », a-t-il dit.
« C’est la raison pour laquelle, nous, qui avons compris ça, nous sommes en train d’éveiller la conscience de nos compatriotes pour que nous puissions mener des actions de façon à obtenir ces élections dans le délai constitutionnel », a ajouté l’opposant.
En RDC, le président de la commission électorale n’est toujours pas connu. Les confessions religieuses, censées désigner le président de la CENI, n’arrivent pas à trouver un consensus. Six confessions soutiennent la candidature de Denis Kadima. Mais ce dernier est jugé proche du pouvoir par les catholiques et les protestants. Un délai ultime de 72 heures est accordé aux leaders religieux par Christophe Mboso Kodia, président de l’Assemblée nationale, pour désigner le successeur de Corneille Nangaa.
« Les confessions religieuses sont tombées dans le piège, qui leur avait été révélé par le commandant du peuple Martin Fayulu Madidi. On leur a dit clairement que la loi sur la CENI telle qu’adopter à l’Assemblée nationale, promulguer et publier dans le journal officiel est une loi porteuse des germes de conflits. C’est une loi politiquement déséquilibrée au profit d’un individu », a confié Devos Kitoko.
Lamuka, coalition d’opposition, qui dénonce la politisation de la CENI, a annoncé un meeting populaire à Kinshasa, capitale congolaise, le 09 octobre.
Trésor Mutombo