Les Chefs de confessions religieuses n’ont plus que quelques heures pour désigner le futur président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le consensus n’est toujours pas trouvé. Pourtant, le Président de l’Assemblée nationale avait accordé un délai de 48 heures aux confessions religieuses pour se mettre d’accord. C’est ce vendredi 30 juillet à 00h que ce délai expire. Quelques habitants de Kinshasa se posent de questions sur l’issue de cette désignation.
«C’est quand même déplorable que nos chefs spirituels n’arrivent pas à se mettre d’accord pour désigner l’homme qui va diriger la CENI. En démocratie, c’est normalement la voix de la majorité qui l’emporte. Comme ils sont à 8 et que 6 se penchent d’un côté, tout le monde devait appuyer la position de la majorité. On espère qu’il vont se mettre d’accord dans les 48h qu’on leur a accordé» confie à Sahuti Africa Noël, changeur de monnaie, rencontré non loin du Boulevard du 30 juin de Kinshasa.
«Aujourd’hui c’est une occasion pour laquelle les pères des églises doivent nous démontrer qu’ils peuvent aller au-delà de leurs différences et nous prouver que le Congo peut espérer en eux. Pour cela, ils sont tenus, par leur obligation, de données au Congo et au congolais une personne saine et qui ne souffre d’aucune tache noire» souligne Normand Santima, avocat à Kinshasa.
C’est ce vendredi 30 juillet à minuit qu’expire le délai. Les huit chefs des confessions religieuses sont réunis au Centre Interdiocésain de Kinshasa pour tenter de dégager un consensus. Zanga Zaki, étudiant en terminal appelle les évêques à l’objectivité. En tant qu’homme d’église, ils devraient faire un choix qui est éloigné des clivages présents sur la scène politique congolaise.
«Ils ont eu beaucoup de temps pour faire ce choix, mais ils ont failli à leur mission. Ce que nous attendons aujourd’hui c’est le nom du remplaçant de Corneille Naanga» insiste l’étudiant.
Lors de leurs discussions, les chefs des huit confessions religieuses sont divisés. Deux d’un côté, les catholiques et les protestants qui soutiennent le candidat Cyril Ebotoko. De l’autre, les six autres constituées notamment des églises kimbaguiste, orthodoxes et réveil, qui soutiennent la candidature de Denis Kadima. Ce candidat est réputé être proche de l’actuel Président de la République.
Joé Ntambwe

