A la 75ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies mardi 22 septembre, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, a appelé la communauté internationale à prendre “des sanctions appropriées, ciblées et efficaces” contre les réseaux qui soutiennent les groupes armés dans l’Est du pays.
«Nous ne pouvons pas, en effet, arriver à neutraliser les groupes armés sans éradiquer leurs sources d’approvisionnement et d’appui que sont ces réseaux et autres souteneurs», a reconnu Félix Tshisekedi dans son discours, faite depuis Kinshasa par vidéoconférence. Pour lui, les groupes armés encore actifs en RDC sont soutenus par des réseaux et profitent de l’exploitation des ressources naturelles écoulées à l’extérieur du pays.
Le Chef de l’état congolais a affirmé que “la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale du pays demeure préoccupante. La paix n’y est pas encore totalement retrouvée. Certains éléments résiduels des groupes armés, aussi bien nationaux qu’étrangers, y sont encore actifs et continuent à semer la mort et la désolation. Ils s’attaquent non seulement aux éléments de nos forces armées, mais aussi aux soldats de la paix de la Monusco qui nous assurent de leur appui logistique, ainsi qu’à la population civile”.
Dans la nuit de dimanche au lundi 21 septembre, une attaque a encore été perpétrée à Béni, dans la province du Nord-Kivu. Le président Tshisekedi indique que “ces groupes armés pratiquent une guerre non conventionnelle et asymétrique. Ils agissent en total méconnaissance de la valeur humaine et commettent des exactions et violations massives des droits humains, notamment par des viols et des massacres à répétitions des populations civiles dans les coins isolés de certains territoires bien connus de l’Est du pays à l’instar de la région de Béni et ses environs, de Djugu en Ituri et de Rusthuru” dans la province du Nord-Kivu.
Pour Félix Tshisekedi, ces groupes armés, soutenus disposent encore des moyens et d’une capacité de nuisance pour saper les efforts déployés par le gouvernement congolais pour la stabilité du pays et de la région. Sur place, dans les régions où les groupes armés et milices agissent, c’est le sentiment d’impuissance et de désolation qui règne dans la population.
Les autorités Congolaises continuent de lutter sans vraiment parvenir à faire taire les armes dans la partie orientale du pays.
Jacques Matand’