« L’église catholique a une grande mainmise sur l’opinion et le Président a bien fait d’envoyer des émissaires pour rencontrer le Cardinal et apaiser les tensions entretenues par certains politiciens sur les réseaux sociaux », a dit le professeur Mukadi Bonyi, analyste politique congolais. Mardi 23 novembre, Félix Tshisekedi a envoyé ses émissaires discuter avec le cardinal Fridolin Ambongo pour apaiser le climat entre le pouvoir et l’église catholique.
Le Cardinal Fridolin Ambongo a échangé avec Sama Lukonde, Premier ministre congolais, les présidents de deux chambres du parlement ainsi que François Beya, conseiller spécial du président Tshisekedi en matière de sécurité. Après cette rencontre, le cardinal Ambongo, qui affirme avoir été honoré de recevoir « les grands animateurs de notre pays et les piliers de notre institution », confie qu’ils vont repartir sur des nouvelles bases.
« Nous avons échangé sur tout ce qui pourrait faire et prêter à des interprétations comme vous avez l’habitude de lire sur les réseaux sociaux. On écrit n’importe quoi sur l’Eglise. On écrit n’importe quoi sur le Cardinal. Je crois que vous lisez ça aussi. Donc c’était pour nous l’occasion de clarifier les choses et de repartir sur des bases nouvelles », a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo.
D’après l’analyste politique Mukadi Bonyi, « le président Tshisekedi agit en bon père de famille, en voulant apaiser les esprits des uns et des autres pour se focaliser sur les questions du pays ».
Depuis que Denis Kadima a été désigné à la tête de la Ceni, les relations entre le pouvoir et cette confession religieuse sont tendues. Pour l’église catholique, Denis Kadima est jugé proche du pouvoir. Mais le parti présidentiel accusait le cardinal Ambongo de politiser l’église. « J’estime que la question des animateurs de la Ceni est dépassée pour ne pas dire est close », a lâché le professeur Mukadi Bonyi.
Trésor Mutombo