Au lendemain de l’annonce d’un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats Est-Africains (EAC) par la présidence kenyane, le président Tshisekedi décline l’invitation, selon Tina Salama, son porte-parole.
Ce lundi, les armes résonnent à Goma, où l’armée congolaise et les rebelles du M23 s’affrontent. « Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le président ne pourra pas aller à ce sommet », a déclaré Tina Salama à Jeune Afrique. Pour Kinshasa, le processus de Luanda est toujours en cours.
JA renseigne que l’entourage du président William Ruto n’a pas réagi après cette annonce de Kinshasa. Un refus qui illustre l’escalade militaire dans l’est de la RDC. Le président Tshisekedi a convoqué une réunion inter-institutionnelle ce lundi.
Kinshasa a rompu ses relations diplomatiques avec Kigali. Dimanche, Thérèse Kayiwamba, cheffe de la diplomatie congolais, a dénoncé l’agression frontale du Rwanda lors d’une réunion d’urgence au Conseil de sécurité des Nations unies. Les Nations unies ont appelé le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a condamné l’offensive du M23.
Jusque-là, il est difficile de savoir quelle force contrôle effectivement la ville de Goma. Après les autorités congolaises assurent avoir pris des dispositions pour protéger et sécuriser les populations. « Le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines », a écrit Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, sur le réseau social X.
A Bukavu, ville voisine de Goma, plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour dénoncer l’avancée de rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, à Goma.
La Rédaction