Ces derniers temps, la ville de Kinshasa, capitale congolaise, est confrontée à une rareté des carburants dans les stations-services. Cette pénurie tire profit aux vendeurs informels des produits pétroliers communément appelés « Kadhafi ». Ces derniers ont augmenté le prix du carburant. Un litre, qui se vendait à 2.000 Fc, se négocie actuellement à plus 3.000 Fc pour certains.
Jeudi 07 avril, sous un soleil avoisinant le 34 °C, sur le tronçon de l’avenue de Libération, des bidons de couleur jaune et blanc, remplis sont étalés sur une étagère en bois. Pasta, un kadhafi, noir de peau et de taille imposante, en attente de potentiels clients.
« Nous avons augmenté le prix d’un litre du carburant par rapport à la situation, au moment où les stations-services en rareté vendent au prix initial de 2.095 Fc. L’avantage est que nous profitons pour vendre le carburant à 3.000 Fc par litre. C’est juste un bénéfice de 1000 Fc », confie-t-il à Sahutiafrica.
Certains Kadhafi déplorent la mauvaise foi de leurs collègues, qui profitent méchamment face à cette pénurie. « Cette pénurie n’est pas la raison d’augmenter le prix de manière exorbitante. Ils oublient que ce sont les Wewa (motards) et les chauffeurs peuvent aussi nous rendre la mauvaise habitude lors du transport de nos produits pétroliers. De mon côté, je fais qu’une hausse de 300 Fc pour un litre au prix initial », dit Ballon d’or, vendeur informel des produits pétroliers rencontré à Selembao. Mais il indique que sa clientèle est revenue comme c’était auparavant.
Comme le dit un proverbe, à quelque chose, le malheur est bon. Alors que le gouvernement congolais a appelé la population à ne pas s’acheter des nombres exorbitants des litres de carburant et à les utiliser de manière prudente. Les vendeurs informels des produits pétroliers aussi ne sont pas épargnés de leur côté.
« Suite à la rareté des carburants, je ne peux pas me hasarder à vendre au-delà de mes provisions. Comme les stations-services vendent en compte-goutte, c’est aussi le cas pour les Kadhafi. On doit se conformer à la situation actuelle », relate Papa Sibu, la cinquantaine révolue. Il approvisionne ces clients en carburants.
Raymond Nsimba