Le président congolais Félix Tshisekedi a totalisé 2 ans au pouvoir dimanche 24 janvier. Comment évaluer les avancées démocratiques sour l’ère Tshisekedi, deux après sa prise de pouvoir? Les acteurs de la société civile s’expriment.
D’après Papy Yathoma, membre du mouvement Lutte pour le Changement (LUCHA), la violation de la Constitution ainsi qu’une forme d’impunité continuent en RDC.
« Les acquis de la démocratie ne sont pas préservés. Nous assistons aujourd’hui à beaucoup de cas d’injustice et de la politisation de beaucoup de secteurs. C’est le cas de la Cour Constitutionnelle, les Cours et Tribunaux, voire le Conseil National de l’ordre des avocats… Donc, il y a l’installation d’une dictature qui risquerait d’écrouler Mr Félix Tshisekedi », prévient-il.
Georges Kampiamba, coordonnateur de l’Association Congolaise d’Accès à la Justice(ACAJ), estime qu’ »il faut faire très attention. Ce n’est pas parce que X et Y font une déclaration pour dire qu’il y a eu une violation de la Constitution que cela est vrai. Nous sommes dans un État de droit. Seule la Cour Constitutionnelle a l’autorité de dire s’il y a eu violation de la Constitution ou pas».
Pour Georges Kampiamba, le président Félix Tshisekedi a fourni des efforts en terme de démocratie ainsi que dans la lutte contre la corruption.
« Deux ans passés, sur le plan des droits et libertés des citoyens, aucun prisonnier politique. Les gens ne sont plus inquiétés à cause de leurs opinions politiques », a indiqué le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolais (NSCC), Jonas Tshombela.
Selon lui, sur le plan économique et social, la coalition FCC-CACH n’a pas facilité les choses. Tout est à refaire, et même à réorganiser.
La deuxième année après l’alternance pacifique a été marquée par des crises politiques à répétition au sein de l’ancienne coalition au pouvoir. Ces dernières ont abouti à la rupture de la coalition entre le président Tshisekedi et son successeur Joseph Kabila.
Trésor Mutombo