La commission électorale nationale indépendante (CENI) doit être un organe consensuel. C’est qu’affirme Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd), parti d’opposition. « Denis Kadima a prouvé que les critères d’impartialité et de neutralité ne lui convient pas. De même, l’intégrité morale avec tout ce qu’il y a eu comme soupçon de billets de banque. À tout moment, où les députés agissaient pour préparer la plénière, c’est de l’argent qui circulait », a déclaré Ferdinand Kambere à Sahutiafrica.
Il affirme que « le FCC utilisera tous les moyens de droit pour barrer la route à cette aventure du parlement congolais ». « Il y a eu pire que ce que nous avons vécu à l’époque de Ronsard Malonda. Car, les six autres confessions religieuses ont été logées avec la commission paritaire fantoche dans un même hôtel à Kinshasa avant cet entérinement », a-t-il dit.
« Le Front commun pour le Congo (FCC) est catégoriquement opposé à l’entérinement de Denis Kadima comme président de l’organe électoral par l’assemblée nationale. Le président de cette chambre basse a lui-même qualifié cette CENI, d’une commission électorale non indépendante. Nous luttons pour Un organe électoral consensuel », a lâché Ferdinand Kambere. Il appelle Félix Tshiskedi, président congolais, à ne pas signer l’ordonnance portant nomination de membres de bureau de la Ceni.
Samedi 16 octobre, l’Assemblée nationale a entériné la candidature de Denis Kadima à la tête de la Ceni. Une validation qui intervient, alors que les confessions religieuses, censées désigner le président de cet organe, n’ont toujours pas trouvé un consensus. Mais ce choix divise également au sein de l’Union sacrée, coalition au pouvoir. L’opposition dénonce « un coup de force ». Les églises catholique et protestante jugent Denis Kadima, proche du pouvoir en place.
Ali Maliki