« Mon père m’a déposé à l’école à 6h 20 minutes. Je lui ai déjà appelé pour qu’il revienne me récupérer. Il n’y a pas cours les professeurs sont en grève », confie Naomie, une élève du Lycée Sacré coeur, une école conventionnée catholique. Elle est assise au bord du terrain de basket dans l’enceinte de l’école. Elle attend son père. Il est 9 heures passées de quelques minutes à Kinshasa, capitale de la RDC. Le sol est arrosé par la pluie qui s’est abattue sur la ville le matin du lundi 11 octobre.
Les élèves sont à l’école. Les enseignants aussi, mais il n’y a pas cours. Les enseignants sont en grève. Dans la commune de la Gombe, centre des affaires à Kinshasa, les parents ramènent leurs enfants à la maison. Avec sa fille à la main, Gisèle rentre à la maison. « Les professeurs ne veulent pas donner cours. Ils exigent la réactivation de leurs collègues », indique-t-elle à Sahutiafrica en sortant du lycée. Plusieurs parents entrent dans l’enceinte de l’école pour chercher leurs enfants.
« C’est depuis jeudi passé que j’ai repris le cours. Mais on n’étudie pas », raconte un élève rencontré devant la grue du collège Saint Joseph. Il est arrivé en retard. Lui et ses amis n’auront accès à la cour de l’école qu’après le rassemblement. Au collège Boboto, les élèves sont dans la salle sans enseignant.
Pourtant dans certaines écoles publiques, les enseignements ont repris. Ce n’est pas la même situation dans les écoles catholiques. Les enseignants grévistes ne s’accordent pas avec le gouvernement. Ils exigent la réactivation de leurs collègues sur la liste de paies. C’était sur une décision de Tony Mwaba, ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (Epst), que leurs collègues ont vu leurs noms retirés sur cette liste. D’après les services de communication du ministère de l’Epst, une rencontre est prévue entre le ministre Tony Mwaba et les coordinateurs des écoles conventionnées ainsi que l’intersyndical de l’EPST ce lundi.
En RDC, la rentrée scolaire est agitée. Les enseignants n’ont pas eu satisfaction après la réponse du gouvernement sur leurs revendications. Ils réclament l’augmentation de leurs salaires. Après les premières discussions, le gouvernement a promis d’ajouter 20.000 Francs congolais (10 Usd) dans le salaire des enseignants de centres urbains. Et 40 000 Francs congolais (20 Usd) à ceux, qui sont dans les milieux ruraux. Mais les syndicalistes exigent une augmentation de 100.000 francs congolais (50 USD).
Joe Ntambwe